Arthroscopie : technique chirurgicale peu invasive permettant la visualisation et éventuellement le traitement des lésions d’une articulation des membres (racines grecques : scopie = regarder / arthros = articulation ).
Cette intervention chirurgicale est pratiquée au sein du bloc opératoire, dans des conditions d’asepsie rigoureuse et après anesthésie totale ou péridurale.
L’intérieur de l’articulation sera visualisé par l’intermédiaire d’une caméra digitale, et ce sous un flux continu de sérum physiologique, permettant le maintient d’un espace de travail opératoire et un rinçage efficace de l’articulation.
Cette chirurgie micro-invasive sera réalisée via 2 à 3 incisions intra-articulaires de moins d’un centimètre. Les points d’entrée chirurgicaux sont destinés à la visualisation de l’articulation, le travail ou l’exploration (pince, crochet, électro-coagulation ou coblation, instruments divers, …) et éventuellement le rinçage continu via une canule.
L’acte chirurgical est bien entendu précédé d’une consultation chez le spécialiste, après anamnèse complète et examen clinique, ainsi que la réalisation éventuelle d’examens complémentaires tels la radiographie, la résonnance magnétique nucléaire, la scintigraphie ou l’arthro-CTScan, les indications d’une arthroscopie du genou seront les suivantes :
1) une lésion synoviale (villonodulaire, arthrite rhumatismale, kyste de Baker, …)
2) une lésion chondrale (= du cartilage) (ostéochondrite disséquante, …)
3) une lésion ligamentaire (lésion du ligament croisé antérieur ou postérieur (LCA/LCP))
4) une lésion méniscale ( traumatique, dégénérative, chondrocalcinose, …)
5) la combinaison d’un ensemble des lésions précédemment citées.
Une procédure arthroscopique a beaucoup d’avantages comparé a une intervention classique dite ouverte.
Les cicatrices sont beaucoup plus petites et il est plus facile d’explorer l’articulation dans le moindre petit recoin.
Suite à l’évolution des instruments utilisés, de plus en plus d’interventions curatives sont possibles dans un même temps.
L’ouverture de la capsule articulaire est minimale donc la guérison sera plus rapide.
Les interventions sont souvent effectuées en hospitalisation de jour.
Description de la technique arthroscopique.
En collaboration avec l’anesthésiste, le type d’anesthésie est convenu (générale, péridurale, …).
Après désinfection soigneuse, le membre à opérer est emballé de façon stérile.
La réalisation de 2 à 3 petites incisions de quelques millimètres sont faites au travers des tissus cutanés, sous-cutanés et de la capsule articulaire.
Via une des voie d’entrée, une petite canule est introduite et on y glisse un arthroscope (système optique équipé d’une petite camera et d’un câble lumineux).
Cette canule permet également le passage d’un liquide de rinçage (sérum physiologique).
La deuxième voie d’entrée est utilisée pour l’insertion des instruments chirurgicaux arthroscopiques (crochet, pinces, ciseaux, sondes de coblation ou à radio-fréquence, …) et ce afin d’explorer l’articulation du genou et de soigner les diverses pathologies.
La troisième (et éventuelle) incision permet l’évacuation du liquide pour effectuer un rinçage efficace.
Une telle technique permet donc une exploration soigneuse de l’ensemble de l’articulation du genou.
Elle permet également la réalisation de bon nombre d’interventions chirurgicales articulaires et ce d’une manière peu agressive.
Après l’arthroscopie les incisions sont fermés avec par des points de suture.
En fonction de la pathologie, on posera éventuellement une immobilisation ou un bandage compressif et si souvent l’appui du membre opéré est permis directement après l’intervention, dans certains cas il est nécessaire de préconiser la décharge du genou et l’utilisation de béquilles.
Pour être complet dans la description de cette technique chirurgicale, nous noterons que comme pour toute intervention le résultat escompté n’est pas toujours celui que l’on avait envisagé (douleurs post-opératoires, algodystrophie, …), mais les complications sont très rares.
Des infections sont rares (0,01%) mais peuvent toujours se produire et une thrombose veineuse est toujours possible (3% sans traitement préventif) d’où l’intérêt d’un traitement anti-thrombotique.
Nous n’aborderons pas ici les complications générales de toute intervention chirurgicale.
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